samedi 15 juillet 2017

Bleu&Rouge 1 est disponible sur Amazon !



Ma pin-up préférée du moment...


À l'occasion de la sortie numérique de Bleu&Rouge 1 ( => disponible ici<= ), je me suis laissée aller à la nostalgie et j'ai parcouru l'un de mes anciens blogs. Le 16 juillet 2006, je mettais en ligne le premier chapitre de Bleu&Rouge. En onze ans, cette histoire a mûri avec moi, mais sa toute première version conserve une valeur particulière pour mon coeur. À l'époque, j'étais une buse en français, mais déjà, certains lecteurs me parlaient de ma poésie chaotique. 
Je suis très vite devenue dépendante à ces petits mots d'anonymes qui permettaient à mes lèvres de remonter en un sourire. J'écrivais pour tenir une promesse, mais honnêtement, sans ces encouragements, B&R ne serait jamais devenu ce qu'il est aujourd'hui.
Voici un article paru sur mon ancien blog le 10 août 2011, à l'époque, je publiais la toute première version de B&R en format papier et j'y explique la genèse de mon univers.
"On naît seul. On vit seul. On meurt seul. 
Mais je ne le supporte pas." 
Johann B&R 1

MON AFFECTION MON XI

10/08/11
Lien de l'article d'origine




Le tome I de Bleu&Rouge devrait être disponible d’ici début septembre. Sûrement trop concentrée sur son élaboration, je n’ai pas pris le temps de me demander ce que je ressentais. Ça m’est difficile d’en parler, c’est enchevêtré en moi à la manière des racines d’un flamboyant. C’est un flamboyant, il m’a ravagée, cabossée et il s’abreuve à mes artères.  
On m’a dit il y a quelques jours : « c’est ton rêve qui se réalise ». Rêve ? Non, je ne le vis pas de cette manière. Pour moi, c’est la suite logique d’une série d’événements. Tout ce que j’ai fait et vécu n’avait pour seul objectif que de me mener à ce présent. Toutes les émotions que j’ai bues, les poisons que j’ai distillés en moi, tout ça n’avait qu’une seule raison d’être : libérer cet univers hors de ma tête. 
J’ai commencé la rédaction de Bleu&Rouge il y a cinq ans, mais en vérité, cette histoire me hante depuis que j’ai douze ans. J’ai toujours été une gamine solitaire, incapable de me faire des amies puisque jugée trop « bizarre ». C’est à ce moment que mes amis imaginaires ont surgit. Je me suis inventé des tas d’histoires pleines d’aventures et déjà cruelles. Je jouais seule, dans ma chambre ou dans mon jardin, mon chien devenait un lion, les bâtons mouroungue*, des épées et la balustrade de ma fenêtre une potence où se balançaient des Barbies condamnées. Thomas n’était alors qu’un personnage parmi d’autres et il était déjà barge. 
La fin du collège fut balafrée par le deuil, c’est à ce moment que nous nous sommes réellement rapprochés. Nos plaies et nos cicatrices nous ont façonné, nos rages, nos frustrations nous ont indissocié l’un de l’autre, il était partout présent avec moi, son sourire arrogant, ses envies crades, ses espoirs… Mon meilleur ami. Mon meilleur grand frère. Je n’étais plus seule.  
Un soir où je me trouvais dans un état de détresse suffocante, je me rendis compte que seul son Affection, son XI, donnait du sens à ma vie. Parce que je n’étais qu’une larve, qu’un tas d’os animé… Lui, était tout le contraire. Alors je lui ai fait une promesse, celle de le libérer de la prison de ma pensée et je me suis mise à écrire son histoire. 
J’ai traversé des Déserts, des Océans pour arriver à ce jour. À la question : pourquoi suis-je encore ici ? Je n’ai longtemps eu que son Affection, son XI pour toute réponse. Alors non, pour moi ce n’est pas un rêve, c’est une évidence.
C’est le contrat, la promesse de mon enfance endeuillée et je l’ai tenu.

Bâton mouroungue* : fruit d’un arbre tropical en forme de long bâton rigide.

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