Brille sur ma rétine, aube de ma vie !
J’ai su ce
que signifiait mourir avant de savoir ce qu’était vivre.
J’ai vu l’agonie,
la chair livide avant la volupté et le plaisir.
Tu m’as
dressé à la survie à tout prix.
A me
réconforter de n’être que de la poussière,
A comprendre
et accepter les lois de la matière.
L’espace se
courbe. Le temps s’étire.
La béatitude
du monde, m’a pénétré
Le jour où
tu m’as enseigné sa vanité.
Tu m’as
appris à nommer mes plaies,
Qu’il était
normal d’avoir peur, d’être seul.
Tu m’as
appris la nature des sentiments,
Et l’ivresse
de la dépendance.
L’amour anesthésie
nos pensées.
Se distille
dans nos esprits obscurcis,
Et jubile de
nos larmes et de nos vices,
Rassasié de
nos plaintes et de nos soupirs.
Le cœur s’enivre
et fermente,
Instille son
poison euphorique.
Misérables
et éphémères, contraints à ressentir,
L’amour nous
grise et nous fait dégueuler ensuite.
Mais tu m’as
dressé à la survie.
Tu allais
mourir et j’ai voulu vivre.
Je t’aimais,
mais je suis parti.
M’as-tu
pardonné ?
Chaque jour
est le dernier de ma vie.
C’est tout
ce que je sais et c’est à toi.
Chaque lumière,
chaque caresse, chaque émoi.
Je peux
mourir à l’instant qui suit.
Et j’enterre
toutes les personnes que je quitte,
Conscient de
ma vanité et de la leur.
Je suis
devenu un enragé décidé à venger
L’enfant
sans sourire devant ton cercueil.
Tu m’as
enseigné l’instinct de survie.
Je peux
aimer à en crever de l’intérieur,
La fureur me
sèvre et me ranime.
Je t’aimais
comme jamais je n’aimerai,
Je t’ai
quitté, m’as-tu pardonné ?
confère message du 31/10 "Je n'interviendrais qu'une fois sur ton site, je voulais savoir ..." Merci de te tenir à ta parole et de me laisser tranquille.
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