lundi 7 décembre 2015

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Brille sur ma rétine, aube de ma vie !
J’ai su ce que signifiait mourir avant de savoir ce qu’était vivre.
J’ai vu l’agonie, la chair livide avant la volupté et le plaisir.
Tu m’as dressé à la survie à tout prix.
A me réconforter de n’être que de la poussière,
A comprendre et accepter les lois de la matière.
L’espace se courbe. Le temps s’étire.
La béatitude du monde, m’a pénétré
Le jour où tu m’as enseigné sa vanité.

Tu m’as appris à nommer mes plaies,
Qu’il était normal d’avoir peur, d’être seul.
Tu m’as appris la nature des sentiments,
Et l’ivresse de la dépendance.
L’amour anesthésie nos pensées.
Se distille dans nos esprits obscurcis,
Et jubile de nos larmes et de nos vices,
Rassasié de nos plaintes et de nos soupirs.

Le cœur s’enivre et fermente,
Instille son poison euphorique.
Misérables et éphémères, contraints à ressentir,
L’amour nous grise et nous fait dégueuler ensuite.
Mais tu m’as dressé à la survie.
Tu allais mourir et j’ai voulu vivre.
Je t’aimais, mais je suis parti.
M’as-tu pardonné ?

Chaque jour est le dernier de ma vie.
C’est tout ce que je sais et c’est à toi.
Chaque lumière, chaque caresse, chaque émoi.
Je peux mourir à l’instant qui suit.
Et j’enterre toutes les personnes que je quitte,
Conscient de ma vanité et de la leur.
Je suis devenu un enragé décidé à venger
L’enfant sans sourire devant ton cercueil.
Tu m’as enseigné l’instinct de survie.
Je peux aimer à en crever de l’intérieur,
La fureur me sèvre et me ranime.  
Je t’aimais comme jamais je n’aimerai,
Je t’ai quitté, m’as-tu pardonné ?

1 commentaire:

  1. confère message du 31/10 "Je n'interviendrais qu'une fois sur ton site, je voulais savoir ..." Merci de te tenir à ta parole et de me laisser tranquille.

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